TOUT CE QUI EST ATTEINT EST DÉTRUIT/Samuel YAL / Château-Thierry
Nouvelle exposition personnelle de Samuel YAL dans l’espace culturel la Galerie du Lycée à Château-Thierry.
Informations pratiques :
Samuel Yal – « Tout ce qui est atteint est détruit »
10 mars – 3 avril 2015
Sculptures, installations, vidéos
Galerie du Lycée
2, rue de Mosbach
02400 Château-Thierry
Du lundi au vendredi, 9h-12h et 13h-17h – fermé le mercredi matin
Informations : 03 23 69 23 38
Le titre de l’exposition présentée jusqu’au 3 avril à la Galerie du Lycée de Château-Thierry, est emprunté à la phrase d’Henri de Montherlant :
« Si tout ce qui est atteint est détruit, mieux vaut s’en tenir à la ferveur qui met de l’infini dans ce qu’on convoite ».
L’artiste Samuel Yal se l’approprie pour faire écho à la dynamique de la création. Car pour lui: « Un désir profond motive la réalisation d’une œuvre. La pièce à venir est ce qui cristallise le désir, et il y a dans son accomplissement le constat d’une incomplétude, la destruction de la promesse du désir. L’objet de l’Art est donc repoussé à mesure qu’il semble s’accomplir.»
« Les sculptures, installations et vidéos présentées disent quelque chose d’un processus qui oscille entre création et destruction, violence et délicatesse.
Le visage se fragmente. Ses fragments dans l’espace s’unissent en une demi-sphère qui prend la dimension du corps tout entier (Dissolution). Entre délicatesse et effroi la pièce Spumosité semble sortir des murs de la galerie dont les saignées suintent un magma de fragments de corps, de visages et d’ éléments végétaux…
Des éclats de visages jonchent le sol, comme autant de morceaux d’un vase d’où aurait jaillit une grande flaque d’or maculant le mur (Aura). Tout semble évoquer une forme de vulnérabilité. Le corps est au seuil d’une disparition dont il ne reste qu’une vision perturbée (Impression/Empreinte), paraît pouvoir se réduire, se diluer jusqu’à l’infime (Autoportrait 9CH) ou semble apparaitre dans une phase de maturation, encore à l’état liquide (Condensation)... Deux vidéos viennent ponctuer l’ensemble du parcours en faisant écho à certaines pièces. Dans Spuma le magma se fait marée, ressac incessant de fragments apparaissant et disparaissant… Aurum est un processus de matières: la blancheur de cristaux de neige cède à la corrosion de la rouille avant qu’advienne le scintillement de l’or.
Le parcours que nous offre l’exposition tisse le lien d’une fragilité entre présence et absence, souffle et pesanteur et nous rappelle, à l’instar de la pièce Memento mori l’intrication de la vie et de la mort. » Samuel YAL