TROU, PLAQUE, LIGNE / Henri Frachon / PARIS

La Galerie Ariane C-Y est heureuse de présenter la première exposition personnelle en galerie d’Henri Frachon :
TROU, PLAQUE, LIGNE
HENRI FRACHON
29 mars – 10 mai 2025
21 rue Chapon
75 003 Paris
Henri Frachon vit et travaille à Paris. Il est résident à POUSH. Son parcours dénote : il a travaillé comme ingénieur à l’Université Claude Bernard à Lyon, avant d’être diplômé de l’ENSCI – les Ateliers en 2019, école de design héritière du Bahaus. En 2020, le sculpteur a été lauréat d’Audi Talents et en 2021 de la Villa Noailles. Il a co-fondé Équipe Canif en 2018 avec Nathan Bonaudet et Ulysse Bouet et a lancé Abstract Design avec Antoine Lecharny au Palais de Tokyo en 2021. En 2023, Yvannoé Kruger lui propose une exposition personnelle dans la Coupole à POUSH, Les yeux en face des trous. Ce printemps, il expose au Château La Coste aux côtés d’autres résidents de POUSH.
Henri Frachon s’intéresse à la forme fondamentale. Il expérimente, à la manière d’un chercheur. Ses travaux l’ont mené à s’intéresser au trou, car comme il l’explique :
Le trou est mystérieux
Le trou est élémentaire
Le trou est banal
Le trou est vital
Le trou est immédiatement reconnaissable
Le trou est très souvent rond et sombre
Le trou attire tout en faisant peur
Le trou se perçoit par la matière autour de lui
Le trou répond à de nombreuses fonctions
Le trou bien pensé donne de l’aura aux choses
Le trou pas maîtrisé devient une imperfection
Le trou révèle ce qu’il y a derrière ou à l’intérieur
Le trou est instinctif
Le trou a une personnalité et une histoire
Le trou est toujours là pour une raison
Le trou joue avec la lumière et les ombres
Le trou est expressif

Le sculpteur applique à chaque projet un protocole fait de multiples contraintes. Il en apprécie l’aridité. Chaque série explore un peu plus son sujet. Du simple « qu’est-ce qu’un trou? », il progresse en évoquant sa forme, la matière qu’il traverse, son contour, l’interaction entre les trous… Comme souvent chez les sculpteurs, l’espace d’exposition tient une part importante. Il en joue dans son exposition personnelle Les yeux en face des trous : chaque structure monumentale guidait le regard vers un détail du bâtiment industriel.
Pour la première fois, Henri Frachon conçoit un projet pour une galerie. Le cadre a son importance : il dicte le protocole de la nouvelle série. L’artiste livre 36 plaques de terre cuite, percées de 1 à 36 trous. Ici, plusieurs axes concentrent son attention : l’interaction entre les trous et la manière de remplir l’espace restreint de chaque plaque. La série montre une nouvelle fois l’attrait de l’artiste pour les matières naturelles, utilisées pour ce qu’elles sont, sans artifice. Tout comme ses outils, ici un simple bâton de bois. À chaque enfoncement dans la terre crue, la surface est modifiée « à tout jamais ». En résulte une série de plaques marquées chacune par un caractère distinct. Focalisé sur la forme, la simplicité, l’acte, Henri Frachon révèle la poésie née de la sécheresse. Cette économie de moyens fascine par la force certaine qui se dégage de l’ensemble. Sacrifiant à la géométrie qu’il affectionne, le sculpteur se permet de flirter à quelques occasions avec la figuration, clin d’œil à la galerie qui l’accueille.
