Tout comme les célèbres artistes du passé qui ont œuvré dans l’architecture du XIXe siècle, la Madeleine souhaite donner à des artistes d’aujourd’hui la possibilité de témoigner des mystères de la Nativité auprès de nos contemporains. Les visiteurs, petits et grands, pourront découvrir la crèche dans l’église à gauche du chœur.

L’artiste Samuel Yal imagine une crèche de cire, celle des bougies éteintes de l’église, qui poursuivent la prière en gestes. L’enfant est au centre, seul, nu, chair offerte et fragile. Autour de l’enfant, personne. Pas de représentation, ni de personnage. Des attitudes seulement. Celles que suggèrent une dizaine de paires de mains suspendues entre sol et air. Ces mains, ce sont les nôtres. L’enfant repose sur un amas de paille dense, noir et blanc, humus de l’Humanité, de l’Histoire. Il s’agit de photographies passées à la broyeuse, mémoire des visages de ceux qui ont fait notre monde, histoires dont nous sommes les héritiers. Tous enchevêtrés les uns aux autres, solidaires de ce qui nous traverse.

La crèche est accompagnée d’un dépliant, support à la prière et à la méditation. En plus de textes de l’artiste et du curé de la paroisse, Fabrice Hadjadj, philosophe et contributeur d’artpress, livre un texte critique sur la crèche de Samuel Yal. Un support ludique est également prévu pour les enfants.

Texte de FABRICE HADJADJ 

Discours d’inauguration de SAMUEL YAL

Liste des noms de toutes les photos au pied de l’Enfant Jésus